FESTIVAL OFF 2023
L’île aux esclaves
La Condition des Soies (13 rue de la Croix) de 19:30 à 20:50
À partir de la pièce de Marivaux. Les situations se jouent sur la scène et en coulisses.
Visuellement réussi et comme à la maison dans ce lieu magnifique. Les acteurs sont bons et je ne boude pas mon plaisir de cette pièce sur la pièce.
Une merveilleuse histoire de sexe dégueulasse
Avignon La reine blanche (16 rue de la Grande Fusterie) de 21:50 à 22:55
Attention. Public averti et adulte. C’est cru. C’est drôle. C’est une peinture sans concession des rapports entre les êtres humains en quête de sexe…sans attachement.
L’auteur (Pierre Notte) et le metteur en scène (Benoit Giros) endossent les 2 rôles avec brio. Intelligent, gonflé et jubilatoire.
Déjà
La Manufacture (2 bis rue des Écoles) de 12:00 à 14:10
Un lieu traversé par ses fantômes et les ans, les siècles, les millénaires. Spectacle réglé au cordeau, presque sans parole qui dit pourtant tant et qui déclenche le rire irrépressiblement.
Les crabes
Le Chêne noir (8 bis rue Sainte Catherine) de 19:15 à 20:30
L'absurde de Roland Dubillard et le génie scénique de Denis Lavant. Chacun les suit comme il peut dans ce délire loufoque.
Le temps d’une triple croche
La Manufacture (2 bis rue des Écoles) de 9:30 à 10:40
De quoi commencer la journée en beauté pour qui est matinal. En partie autobiographique, plein d’humour, de fantaisie, de sensibilité, d’intelligence et d’interrogations sur l’apprentissage et la pratique de la musique et d’un instrument. On sort des étoiles pleins les yeux…mouillés, le sourire aux lèvres et gonflé à bloc pour la journée.
Le songe d’une nuit d’été
11.Avignon (11 boulevard Raspail) de 22:10 à 23:50
8 acteurs-clowns-marionnettistes nous livrent une lecture complète, moyennant quelques condensation dans les scènes, de cette pièce de William Shakespeare. Et c’est tout simplement pertinent, magique, jouissif et hilarant.
Iphigénie à Splot
11.Avignon (11 boulevard Raspail) de 10:20 à 11:50
Les dégâts de la casse sociale des années Thatcher à travers l’histoire d’une fille de banlieue ouvrière anglaise. Ramenée des années 80 à nos jours, la situation est toujours d’actualité.
Accompagnée par 3 musiciens, l’actrice livre une prestation bluffante de naturel. Du grand art.
Jean Jaurès : une voix, une parole, une conscience
Théâtre de la Bourse du Travail CGT (8 rue de la Campane) de 13:00 à 14:15
Jean-Claude Drouot, livre une incarnation de Jean Jaurès à travers des discours, articles et lettres qui donnent un panorama des idées, des préoccupations du normalien philosophe député orateur et créateur du journal L’Humanité.
Voyage à Zurich
Présence Pasteur (13 rue du Pont Trouca) de 16:20 à 17:45
Sujet de société et d’éthique, la fin de vie choisie pour mourir dans la dignité, est traité ici avec humour et sincérité. Marie-Christine Barrault livre une prestation juste et émouvante de ce personnage inspiré par Maia Simon.
Hedwig and the angry inch
Rouge Gorge (10 bis place de l’Amirande) de 21:00 à 22:30
Objet punk-queer protéiforme, ce spectacle phénomène, crée Off Broadway en 1998 puis porté à l’écran par son créateur et interprète principal, est enfin adapté et porté sur scène en France. À l’instar de John Cameron Mitchell et Stephen Trask, Brice Hillairet adapte et joue le rôle principal de ce bijou. Et il remporte le match haut la main. Cet acteur formidable montre qu’il est aussi un très bon chanteur. Les 5 musiciens chanteurs et parfois acteurs qui l’entourent méritent également les palmes du jury. Le tout dans une scénographie intelligente et efficace. Punk, trash, queer et galvanisant.
Dracula Lucy’s dream
La Manufacture (2 bis rue des Écoles) de 9:30 à 11:25 trajet inclus
Cette adaptation du roman de Bram Stoker est « fantastique » à tous les sens du terme. Impossible de trancher pour savoir si c’est un rêve ou un cauchemar. Visuellement très réussit, ce spectacle sans parole est envoûtant.
On n’est pas là pour disparaître
Théâtre des Halles (22 rue du Roi René) de 14:00 à 15:15
Il est sujet de la maladie dégénérative et démentielle qu’est « l’alzheimer ». Olivia Rosenthal tire son texte de l'histoire de Monsieur T qu’on retrouva prostré dans le jardin de ces voisins après qu’il ait poignardé son épouse. L’adaptation dans laquelle Mathieu Touzé met en scène Yuming Hey laisse des traces fortes. L’acteur est bluffant dans l’incarnation des tous les personnages qui prennent la parole pour nous raconter cette histoire et toutes les questions que cela pause.
Pauline & Carton
La Scala Provence (3 rue Pourquery de Boisserin) de 10:15 à 11:15
Christine Murillo rend hommage à Pauline Carton et nous rappelle combien cette actrice, sous ses airs de fantaisistes, était un être exceptionnel et atypique. Déclenchement de rires et fou-rires à craindre.
On n’est pas là pour disparaître
Théâtre des Halles (22 rue du Roi René) de 14:00 à 15:15
Il est sujet de la maladie dégénérative et démentielle qu’est « l’alzheimer ». Olivia Rosenthal tire son texte de l'histoire de Monsieur T qu’on retrouva prostré dans le jardin de ces voisins après qu’il ait poignardé son épouse. L’adaptation dans laquelle Mathieu Touzé met en scène Yuming Hey laisse des traces fortes. L’acteur est bluffant dans l’incarnation des tous les personnages qui prennent la parole pour nous raconter cette histoire et toutes les questions que cela pause.
La Freak, journal d’une femme vaudou
La Chapelle du Verbe Incarné de 18:00 à 19:15
C’est une fille, elle est noire et elle est grosse. De ce que certains considèrent comme des « handicaps » elle va faire une force. Sans jamais se départir d’une douceur déterminée, Sabine Pakora, l’auteure et comédienne, livre un autoportrait fort dans lequel le rire est volontairement provoqué.
Loin des hommes
Théâtre du Train Bleu de 20:55 à 21:55
La Réunion a vu naître un auteur-acteur puissant qui raconte ici l’histoire de deux êtres qui se croisent. Ils se croiseront. Ce sera leur seul lien. Deux vies avec leurs écorchures et leur mal de vivre mais aussi leur rapport respectif à l’amour et aux élans du cœur. Le texte est beau, le jeu est maîtrisé. Superbe.
Occident-Express
Théâtre des Halles de 18:45 à 20:05
À travers les histoires que trois roumains nous racontent avec humour tendresse et autodérision, Matéi Visniec parle d’exode, d’expatriation, de retour au pays, d’Europe unie sur le papier et du fossé avec la réalité du quotidien.
La saga de Molière
Théâtre des Carmes André Benedetto de 21:30 à 23:00
Une troupe de jeunes comédiennes, inspirées par le roman « La vie de Monsieur Molière » de Boulgakov, administre un cours non magistral sur l’histoire de Jean-Baptiste Poquelin. Pour notre plus grande joie, ça dérape sur la forme mais pas sur le fond.
Qu’il fait beau cela vous suffit
Théâtre du Train Bleu de 12:40 à 14:20
Une année dans un établissement classé en ZEP. La pièce dépeint le fossé entre le pouvoir politique et son discours, entre l’administration et le terrain sur la façon dont sont appréhendés, vécus, subis, les problématiques.
Comédiens excellents dans une scénographie efficace.
L’espèce humaine
3 Soleils - Buffon de 17:35 à 18:50
À partir des mémoires de Robert Antelme, revenu des camps de concentration, Anne Coutureau égrène les horreurs vécues par l’auteur et ses compagnons d’infortune. Les mots et les images sont crus, violents. L’interprétation est sobre et digne, comme on imagine que le compagnon de Marguerite Duras ainsi que tous ceux qui en ont réchappé devaient l’être.
La Tempête
Théâtre du Chêne Noir de 10:00 à 12:05
C’est visuellement très réussi. La mise en scène est inspirée et délivre des moments qui fonctionnent à la perfection. Les personnages installent une complicité appréciée avec le public. Des touches très actuelles viennent rappeler l’intemporalité des pièces de Shakespeare.
Les grandes espérances
La Caserne des Pompiers de 14:30 à 15:45
Nous sommes loin d’une représentation classique de ce chef d’œuvre de la littérature. Si tout y est, c’est avec fantaisie et une certaine clownerie que l’histoire est représentée.
La couleur des souvenirs
Théâtre des Halles de 21:30 à 23:00
Un peintre qui tire le diable par la queue. Une soeur dévouée, aimante et hermétique aux regimbades de l'artiste. Un fils qui peine à
se faire accepter. Un receleur de faux tableaux. Dominique Pinon, Catherine Arditti et Fabio Marra s'emparent du trio familial pour ce gros moment de tendresse…bien cachée.
Oz
11.Avignon de 10:00 à 11:00
Adapté du roman de littérature enfantine "Le Magicien d'Oz", ce spectacle réécrit partiellement l'histoire sans la trahir. C'est éblouissant. Les grands rient autant que les petits, et sont très contents d'être ramenés en enfance.
Le boxeur invisible
Train Bleu de 15:05 à 16:10
Deux comédiens exceptionnels interprètent un texte superbement écrit sur ce qui lie et délie deux êtres. C’est une plongée dans les rapports humains et amoureux, sur la fusion, sur l’usure du quotidien, sur les erreurs d’interprétations des intentions de chacun.
La trajectoire des gamètes
Espace Saint Martial de 17:30 à 18:40
Elle ne veux pas d’enfant mais est volontaire pour offrir ses ovules à d’autres en désir de maternité. Mais voilà, c’est le parcours du combattant et ça se bouscule dans sa tête. En effet, sa propre conception n’a pas été classique. Avec humour, le personnage partage ces deux histoires.
Une opérette à Ravensbrück
Théâtre du Chien qui fume de 10:30 à 11:55
Germain Tillion et quelques co-internées au camp de concentration pour femmes de Ravensbrück, vont combattre le désespoir en écrivant une opérette à l’humour acerbe sur leur quotidien et sur leurs bourreaux. Se moquer de l’horreur est une arme puissante. Le spectacle respecte à la lettre tout le texte, les chansons interprétées sur des airs connus d’univers musicaux variés. Le résultat est grave et drôle à la fois. Bravo.
Les variations silencieuses
Théâtre Episcène de 13:20 à 14:35
Le sexe, le genre, les variations des caractéristiques sexuelles. Dit comme ça, ça peut faire peur. Ça démarre comme un exposé ou une conférence pour une mise au point nécessaire sur les presque 2% de la population concernée personnellement par l’intersexe. Nous passons aux travaux pratiques et dirigés à travers le cas de Gaëlle et de sa famille. Avec intelligence et humour, cette pièce explique que le sexe n’est pas exclusivement binaire et cela, même dans la nature.
Guerre
Théâtre du Chêne Noir de 17:20 à 18:40
Il s’agit d’un monologue adaptant le roman, exhumé récemment, de Louis-Ferdinand Céline. L’auteur y raconte sa guerre de 1914-1918, du champs de bataille et de l’après blessure. Benjamin Voisin campe un Céline jeune et soldat plus vrai que nature. Tout est beau, la scénographie, le jeu, la langue avec toutes ces facettes même les moins aimables.
Après coup
Théâtre des Carmes André Benedetto de 19:25 à 20:30
Un groupe d’amies se retrouve pour célébrer la mémoire de l’une des leurs morte sous les coups de son compagnon. Qui aurait dû ou pût faire quoi ? Qui est coupable ou non coupable ? Une belle écriture où le drame, la peine, les déchirements et l’amour pourtant tous bien présents, n’empêchent pas le rire. Le fléau persistant du féminicide est dénoncé avec espoir.
Zébrures
Théâtre du Centre de 11:20 à 12:40
Être HPI (Haut Potentiel Intellectuel, surdoué hypersensible) c’est pas un cadeau. Conçu comme un reportage-témoignage, cette pièce fait alterner des personnages de différents âges diagnostiqués HPI. Les épreuves et troubles qu’ils traversent. Leurs états psychologiques. L’incompréhension des autres et les réactions stupides que cela engendre. Comment eux et leur entourage vit l’après diagnostic. On rit en empathie et on sort mieux armé face à ça.
Cendres sur les mains
Théâtre des Carmes André Benedetto de 13:45 à 14:50
Laurent Gaudé raconte La Guerre, toutes les guerres, et les ravages subis par les populations. Il raconte l’histoire d’un corps de femme qui attend d’être incinéré par deux fossoyeurs. Mais la femme se relève. C’est le point de départ de cette pièce où la poésie, l’absurde et le grotesque se mêlent joliment.
Les garçons et Guillaume à table !
Buffon Quartier Luna de 18:00 à 19:20
Quand la façon d’être et la sensibilité d’un garçon engendrent l’incompréhension de sa famille sur qui il est vraiment au point de le désorienter lui même. Ce récit autobiographique de Guillaume Gallienne, porté ici par Jean-François Breuer, rempli d’amour, d’humour, de tendresse et de poésie est aussi joyeuse et drolatique.
Tous les poètes habitent Valparaiso
Théâtre Transversal de 11:00 à 12:00
S’il est bien question de poètes, il est aussi question d’enquête pour démêler les fils dans l’œuvre d’un poète mort…mais encore vivant. C’est une histoire vraie. C’est drôle. C’est à ne pas rater.
Mojo Mickybo
Théâtre Transversal de 12:40 à 13:55
Deux gamins de Belfast, qu’un pont sépare, deviennent copains. Ils s’amusent, partagent toutes les aventures que des gamins s’inventent. Mais à Belfast, rien n’est simple et un événement va fermer le pont entre les deux clans qui se font une guerre sans merci. Ce duo joué par des adultes de 40 ans augmente les moments de drôlerie. Spectacle à voir sans crainte.
Le processus
Théâtre du Train Bleu de 15:40 à 17:20
Johanny Bert dirige Juliette Allain dans ce récit de Catherine Verlaguet sur une adolescente face à une décision difficile : avorter ou ne pas avorter. Cette belle écriture exprime avec justesse les sentiments, les réflexions, les attentes, les besoins et les peurs de cette jeune fille face à cet océan de dilemme et de désarroi. Le dispositif scénique et l’intimité créée entre le personnage et le spectateur par la sonorisation individuelle donne un impact encore plus fort.
Generation(s)
La Manufacture de 19:40 à 20:50
Les adolescent.e.s sont des êtres extraterrestres, aux pensées étranges pour le commun des adultes. Ça démarre donc dans un vaisseau spatial et puis ça dérape vers des univers aussi variés qu’inattendus. La compagnie Le Cri Dévot nous embarque dans un voyage réjouissant et terriblement bien désorganisé.